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Éditorial de Gaëtan Marain
Le bulletin des AMHE fête sa première année d’existence ce mois-ci ! 12 numéros déjà ! Rédiger ce bulletin m’oblige à m’informer et suivre les initiatives qui éclosent ici et là dans le milieu afin de vous les relater. Avec l’équipe de rédaction, nous nous efforçons d’offrir une tribune à tous les acteurs de la communauté qui font avancer le schmilblick, vivre notre discipline, bref, qui se bougent. Les champions, les organisateurs d’événement, les chercheurs, les historiens, les maîtres d’armes, les instructeurs, les représentants d’autres disciplines martiales, tous ont pu et pourront faire valoir ici leur point de vue, leur expérience et leurs ambitions pour notre activité commune. Les choses vont si vite qu’il devient difficile de tout suivre, d’avoir un œil partout. La tâche est d’autant plus rude que je me compte moi-même parmi les acteurs du changement. Ayant ma vision bien à moi des AMHE, j’ai naturellement tendance à mettre en lumière ce qui me semble pertinent et aller dans le bon sens. L’observation assidue de notre communauté imposée par ce journal m’amène à dresser le constat suivant : les AMHE sont devenus une discipline sportive à part entière. Certains amheurs sont désormais des athlètes et beaucoup cheminent pour le devenir. L’interrogation des pratiquants porte autant sur la source que sur la qualité de leur échauffement, de leurs étirements, de la nécessité du renforcement musculaire, du besoin d’aller se mesurer à d’autres artistes martiaux issus d’autres disciplines, de la façon d’implémenter le geste dans l’assaut, etc. Je remarque que les gens font spontanément du sport à côté de la pratique des AMHE. Ils comprennent que leur séance hebdomadaire ne suffit pas, à elle seule, à faire d’eux de bons combattants. Ils s’inscrivent ainsi volontiers dans des clubs de boxe, de MMA, de lutte, des salles de musculation et cela afin de compléter leur cursus martial. Enfin, je note l’apport incontestable des professionnels du sport dans notre milieu. Leur rigueur, le temps consacré à leur entraînement, leur pédagogie, leur connaissance des milieux martiaux et leur ambition, servent d’accélérateur à notre discipline. Il est important que la FFAMHE donne à toutes ces forces vives les moyens de leur épanouissement. Aujourd’hui, les associations affiliées à la FFAMHE réunissent plus de 750 membres… c’est énorme quand on compare aux effectifs des premières rencontres d’AMHE. Souvenez-vous (pour les quelques lecteurs qui y étaient), nous n'étions qu’une poignée de passionnés. Parmi ces 750 personnes, combien alignent 10 années d’AMHE ou plus ? Très peu et c’est normal. Les temps changent et, pour vous rassurer tout de suite, je pense que c’est une très bonne chose ! Je suis heureux de voir le mouvement en marche et les gens s’enthousiasmer pour cette discipline. Toutefois, pour que la transition des AMHE de garage vers les AMHE de gymnase, ou encore des AMHE M. Bricolage vers les AMHE SPES ou PBT s’opère sans fracture et dans les meilleures conditions, il faut s’atteler à tisser un lien générationnel solide. Bref, aux nouveaux je souhaite la bienvenue ! Prenez des initiatives, prenez le centre ! Aux anciens, je dis : rédigez des billets d’humeur, insufflez vos idées, partagez votre expérience. Offrez aux nouveaux le compagnonnage que vous n’avez pas eu, mais que vous auriez aimé avoir en entrant dans les AMHE. Événements à venir :Stage à Oberhausbergen (Alsace)
Olivier Dupuis et l’association ASCBS organisent pour la 10e année consécutive un stage d’AMHE en Alsace les 1er et 2 mars 2014. Cette année le thème de l’événement est l’arme d’hast. Pour en savoir plus sur cet événement et vous y inscrire voyez ce lien :
L’association La Confrérie de la Corneille et le Ludus gallicus organisent ce stage de combat sous la direction technique de Brice Lopez. Voici la fiche d’inscription au stage :
L’école chevaleresque organise un tournoi AMHE à Montepellier le 1er mars sur l'épée longue ainsi que l'épée/bocle. Les informations sont sur leur site Internet :
Le collectif des associations de la région parisienne se réunira à Fontainebleau le week-end des 5 et 6 avril 2014. Au programme, le samedi les participants prévoient de préparer le stage d’été intensif de l’Opération espadon en testant différents ateliers dédiés à la mise en application de l’art de l’escrime sous stress (Vichy Hema summer camp 2014). Le dimanche sera quant à lui consacré au filage de la compétition de juin (Paris Hema tournament). Pour en savoir plus sur l'événement et y participer, contactez l'association Artes Belli :
L’association du Cercle des escrimeurs libres nantais (CELN) organise pour la deuxième année consécutive un grand stage d’AMHE. Les rencontres auront lieu le week-end du 12 & 13 avril 2014. Pour en savoir plus, consultez ce lien Internet :
Le Cercle d'arme du Dauphiné organise une journée d'échange le 12 Avril 2014. Informations ici :
L’Académie AMHE organise un stage sous la direction technique de Gilles Martinez, consacré à la pratique de l’escrime avec l’armement spécifique du XIe au XIIIe siècles. Pour en savoir plus référez-vous à la fiche d’inscription :
Gilles Martinez propose une série de stages sur l’épée longue selon Fiore dei Liberi. Les sessions auront lieu les samedi 8 mars, 12 avril, 17 mai et 14 juin 2014.
L’association Dagorlad accueillera pour la première fois des amheurs pour un stage de deux jours dans la ville de Pont-de-Buis. Au programme il y aura de l’épée longue allemande, de la lutte, de la faucille et de l’épée bocle. La fiche d’inscription est disponible ici :
Cette rencontre est organisée par le collectif international Blacksheep Team avec le soutien des Esfinges. Le stage se déroulera du 6 au 9 juin 2014. Les inscriptions sont désormais ouvertes !
L’association Ars Athletica propose aux Amheurs de se retrouver le temps d’un week-end afin de participer à des conférences et démonstrations sur la gladiature.
AMHE Paris vient de fixer la date de la compétition « Paris HEMA Tournament ». Celle-ci aura lieu le samedi 14 juin 2014 à la Cité Universitaire de Paris. La fiche d’inscription incluant le programme détaillé de la journée va bientôt suivre. 36 compétiteurs (numerus clausus) vont s’affronter. Afin de varier le plus possible leurs profils, les associations d’AMHE (affiliées ou non) devront sélectionner et envoyer 4 de leurs membres au maximum. Les frais de participation devraient s’élever aux alentours de 40 euros. Le règlement a déjà fait l’objet d’un test à L’Isle-Adam dans le cadre d’une rencontre Panamhe. Une autre rencontre Panamhe fixée le 6 avril à Fontainebleau doit permettre de faire un filage du tournoi. Les règles définitives seront diffusées à la mi-avril. Le sport, l’athlétisme, le respect des sources et la justesse martiale ont été les principes directeurs des rédacteurs du règlement.
Vous pouvez en prendre connaissance en suivant ce lien : Stage complet ! Stage combat viking - 22 et 23 mars 2014 au MansStage complet ! Actualités des AMHE :La FFAMHE a le plaisir et la satisfaction de vous annoncer la création officielle de la Fédération Internationale des Arts Martiaux Historiques Européens. Cet organisme a vu le jour le samedi 8 février 2014 à Vienne, lors du stage de l’HEMAC « DreynEvent », sous l’impulsion de Daniel Jaquet, président de la fédération suisse, avec le concours d’une dizaine de délégués nationaux, réunis pour la première fois lors des Rencontres Internationales de Dijon 2013. A cette heure, elle regroupe 9 fédérations : Suisse, Slovénie, Slovaquie, Espagne, Autriche, Belgique, Pologne, Hongrie, et bien sûr la France. L’Allemagne, le Portugal, les Pays-Bas, la Suède, et la Grande-Bretagne, entre autres, devraient rapidement rejoindre ce groupe. Tout comme la FFAMHE, l’IFHEMA se veut être une force rassembleuse et dynamisante dont le but est le partage des ressources et des compétences des associations, et la reconnaissance des AMHE par les instances internationales. Evidemment, l’IFHEMA se met au service des fédérations nationales pour les aider dans leur développement. Les statuts ont été rédigés de mai à décembre 2013. Le Comité Exécutif, aidé des représentants nationaux et des nombreuses commissions à venir, est déjà à l’œuvre pour mettre en place les multiples règlements intérieurs et textes nécessaires à la définition et à l’encadrement de la pratique des AMHE. Nous noterons avec fierté que le délégué national élu par l’Assemblée Générale de la FFAMHE, Fabrice Cognot, est devenu le premier vice-président de l’IFHEMA, imposant jusqu’au plus haut niveau la démarche sérieuse et volontaire des AMHE français. L’IFHEMA s’intéresse à tous les aspects des AMHE et s’attache à les mettre en valeur, depuis la recherche archéologique la plus poussée (mise en place d’un centre de recherche international) jusqu’à la compétition sportive (normes de sécurité, appui officiel des arbitres…). Il va sans dire que la FFAMHE soutient sans retenue cette structure internationale promise à un bel avenir, indissociable désormais de celui de tous les AMHEurs. Création du Club de Instructeurs de la FFAMHE et premier stage fédéral instructeursLa Commission Pratique est fière d’annoncer la création du Club de Instructeurs de la FFAMHE (« Le Club »). Cette initiative est la matérialisation de la volonté de la FFAMHE d’aider les instructeurs des associations affiliées à monter en compétence afin de répondre aux besoins des pratiquants toujours plus nombreux et exigeants. Le Club est un espace d’échange permettant aux instructeurs des associations affiliées de débattre, de partager les bonnes pratiques et de trouver des réponses aux problèmes auxquels ils font face dans l’animation de leurs séances d’entrainement. Tout instructeur de la FFAMHE enseignant dans une association affiliée ou en tant que membre individuel peut faire partie du Club. Pour y accéder, il faut que l‘association dont l’instructeur dépend le désigne comme tel via son représentant fédéral ou, dans le cas d’un membre individuel, faire la demande directement. Le Club dispose d’une plate-forme d’échange virtuel sous forme d’un forum privé et, conformément à l’annonce faisant suite à l’AG d’octobre 2013, un premier stage exclusivement réservé aux instructeurs aura lieu les 15 et 16 mars à Dijon. Au programme du stage, une série d’ateliers-débats et d’ateliers pratiques avec des intervenants reconnus pour leurs compétences (la démarche des AMHE, connaissance sur le corps humain (théorie et pratique), pédagogie (séance individuelle – théorie et pratique), planifier une progression sur plusieurs mois/années, construire un pratiquant autonome, compétences sous-jacentes aux différents AMHE et conception de situations pédagogiques). Instructeurs de la FFAMHE, rapprochez vous de votre représentant fédéral afin de vous faire connaitre auprès de la Commission Pratique, vous inscrire au Club et pour avoir plus d’information sur ce premier stage (incl. fiche d’inscription). WIKI AMHE en français
A l’image de l’initiative (incontournable !) Wiktenauer (http://wiktenauer.com/) Amhe on web a lancé un wiki similaire en français. L'objectif de ce site est de servir de base de connaissances à la communauté AMHE francophone. Vous y retrouverez des informations sur les traités, sources, maître d'armes, interprétation etc.
http://ardamhe.free.fr/biblio/66S230.pdf https://drive.google.com/folderview?id=0B7UrRPUArMHQM2x6Tmpic2pocWc&usp=sharing Mise à disposition de la communauté de la transcription du traité de Nicolas Giganti (1644), par Thigui :hhttps://docs.google.com/file/d/0B7UrRPUArMHQMzV1a3Q3S3Zib0E/edit?pli=1 Les vidéos du stage sur l’épée longue de Joachim Meyer animé par Gaëtan Marain sont également disponibles
Pour les regarder, profitez de la playlist Youtube de la FFAMHE :
La vidéo de l'association De Taille et d'Estoc est également dans une playlist de la FFAMHE :
La commission de la pratique des AMHE vient de la mettre en ligne sur la chaîne Youtube de la fédération :
Nous avons le plaisir de vous annoncer que la Fédération Suisse des AMHE (FSAMHE) et la FFAMHE sont désormais partenaires ! Ce partenariat était une évidence, d’autant que les pratiquants des deux fédérations se fréquentent déjà régulièrement depuis des années au cours des stages organisés en France et en Suisse. Leur président, Daniel Jaquet, est d’ailleurs bien connu de la communauté française (et internationale) des AMHE. La FSAMHE regroupe actuellement une dizaine de clubs Suisses tant germanophones que francophones.
La rencontre consacrée à l’étude et la pratique des formes de luttes de l’antiquité à nos jours a bien eu lieu. Plusieurs journalistes se sont rendus à ces journées et en ont dressé un compte rendu. D’abord un article dans le journal la Provence ensuite, un reportage dans le journal télévisé régional.
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Etre chercheur en AMHE, entre quête, chasse gardée et mythologie
Les AMHE sont nourris par la recherche, puisqu’ils se définissent par celle-ci, contrairement à d’autres arts ou sports martiaux. C’est une des richesses de ces pratiques qui me séduit tout particulièrement, puisque les pratiquants d’AMHE – les chercheurs particulièrement – sont les acteurs mêmes du développement de la discipline qui n’est pas encore – j’espère jamais… – strictement figée par une école, une fédération ou une institution. Le cœur des AMHE, la « source », nécessite des compétences particulières pour la rendre lisible et la transposer dans une salle de sport. Ces compétences n’appartiennent pas uniquement à la recherche académique et cette dernière possèdent d’ailleurs une kyrielle de limites qui ne sont pas suffisamment mises en avant par les chercheurs eux-mêmes au risque de dévaluer leurs travaux. L’une d’entre elle revient à avouer qu’un art impliquant des capacités motrices se transmet par imitation (démonstration, imitation, correction, Jan-Dirk Müller 1992). Le passage à l’écrit constitue alors un vecteur imparfait, ce que certains auteurs de livres de combat reconnaissent eux-mêmes. Cela implique que les pratiques que nous récréons à partir de nos sources sont d’une part pas forcément représentatives (voire exceptionnelles ou même discriminatoires par rapport à un terreau de pratiques martiales non écrites), d’autres part sujettes aux erreurs d’interprétation des chercheurs. Respecté, envié, chéri, haïs, jalousé, ignoré, nécessaire ou superflu, le « chercheur » est un drôle d’animal au sein nos collectivités de pratiquants. La première raison de cet état de fait est que le mot « chercheur » revêt des significations diverses, alors qu’en même temps il délivre un statut particulier à l’homme ou la femme qui se l’attribue ou qui en est affublé. Le chercheur, « celui qui cherche avec activité et persévérance » (E. Littré, Dictionnaire de la Langue Française) - mais pas forcément celui qui trouve - a souvent un lien, tout du moins dans l’imaginaire collectif, avec les institutions scientifiques (« personne qui s'adonne à la recherche scientifique ou qui est attachée à un organisme de recherche », Académie Française, 9e édition). C’est ce lien justifié ou injustifié qui, à mon sens, est la cause principale de cette aura particulière qui entoure les individus qui possèdent le statut. Au final, le chercheur est celui qui applique une démarche de recherche et qui diffuse ses travaux, c’est-à-dire qui les publie peu importe le média ou qui les présente oralement. La diffusion et la qualité de ces travaux déterminent la valeur du chercheur, mais c’est avant tout la démarche qui prévaut sur l’individu et sur ses affiliations. L’université, institution scientifique garante du savoir (à juste titre ou à contrario), a toujours fonctionné depuis le Moyen Âge comme un cercle élitiste caricaturée par l’image du numerus clausus, revendiquée par ses membres et critiquée par ceux qui restent extra muros avec des visions divergentes. C’est la relative imperméabilité de l’institution, tout du moins le principe de la validation par les paires à l’intérieur du cercle qui implique souvent un sentiment d’injustice ou d’incompréhension teintée de convoitise pour ceux qui restent hors du cercle. A cela se rajoute une couche de difficulté, la recherche sur les AMHE ne constitue pas (encore ?) une discipline académique reconnue. Pour ceux qui sont à l’intérieur – mais également pour ceux qui sont à l’extérieur – des méandres complexes des filières de spécialisation bien souvent poussées à l’extrême et facilement hermétiques entre elles, il est très difficile de se positionner et de revendiquer la valeur d’une approche ou d’une démarche d’étude. Ça se range où les recherches sur les AMHE ? Histoire (culturelle, sociale, totale, des techniques, des mentalités, des armes et des armures ?), archéologie, philologie, littérature, sciences du mouvement historicisé ? Si chaque discipline et sous-discipline vient avec son cortège de méthodes spécifiques pour la recherche, celles-ci de plus se discutent, se perfectionnent, s’abandonnent et se créent formant ainsi de plus une nébuleuse complexe qui se divise encore par courants historiographiques et culture académiques différentes selon les pays. Sortons des définitions et de l’étalage des complexités institutionnelles pour observer nos collectivités de pratiquants d’AMHE. De mon point de vue, ayant achevé la formation universitaire de troisième cycle, j’ai une vision relativement critique de l’institution et une profonde admiration pour les travaux effectués par des « non-académiques » qui emploient parfois mieux les principes et les méthodes que certains universitaires eux-mêmes. « Para-académique » est un terme plus élogieux pour désigner les chercheurs qui ne sont pas affiliés à l’université ou qui l’ont quitté, mais qui fournissent du travail de recherche de qualité. Pour moi, cela désigne avant tout une démarche en soulignant la valeur scientifique – ou pragmatique – du travail fourni par des individus parfois désignés par des termes bien moins élogieux par les universitaires. Ainsi, un chercheur est un individu, affilié ou non à une institution, diplômé ou non diplômé, qui entreprend des recherches dont l’un des objectifs est l’augmentation des connaissances des collectivités. Cela implique donc qu’il ou elle publie ou partage son travail (peu importe le média ou le cadre), idéalement de manière pérenne. La valeur scientifique du travail fourni peut être appréciée selon différents critères, mais de manière générale, ce type de démarche doit comprendre au moins les éléments suivants : - Une déclaration d’intention (formulation d’objectifs, démarche, moyens) - Une description de la méthode employée et du corpus de sources investigué - Des références claires aux sources (primaire, secondaire) employées - Une conclusion pointant les résultats, les limites de la démarche et le travail qui reste à entreprendre pour atteindre les objectifs fixés. Me considérant moi-même comme un chercheur, je tiens à souligner que nos collectivités s’inscrivent généralement dans un esprit remarquablement ouvert et collaboratif, alors que certains milieux académiques ou groupes de personnes prônent un protectivisme des travaux de recherche. La plupart de nos chercheurs mettent à disposition leurs travaux et se soutiennent les uns les autres, partageant la même passion. Chercher tout seul est certainement moins productif qu’en communauté et une hypothèse ou des résultats n’ont que peu de valeurs s’ils ne sont pas confrontés aux autres. Une autre forme de synergie est également appréciable et spécifique aux AMHE, le fait que certains chercheurs invitent les membres de leur association ou groupe à collaborer aux projets de recherches, soit en trouvant les moyens de mettre à profit les différentes compétences du groupe, soit en l’utilisant comme un laboratoire de test. Chercheurs, pratiquants, continuez à collaborer ensemble, perfectionnez-vous et cherchez à diffuser vos travaux. Eduquez les chercheurs débutants et mettez à disposition vos compétences. Invitez ceux qui, pour acquérir une reconnaissance biaisée, se cachent derrière un titre, un statut ou une démarche, à présenter et à partager leurs travaux pour le bien de la communauté en leur rappelant que l’humilité est – devrait être ? – le propre du chercheur. |
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