Le collectif des associations de la région parisienne se réunira à Fontainebleau le week-end des 5 et 6 avril 2014. Au programme, le samedi les participants prévoient de préparer le stage d’été intensif de l’Opération espadon en testant différents ateliers dédiés à la mise en application de l’art de l’escrime sous stress (Vichy Hema summer camp 2014). Le dimanche sera quant à lui consacré au filage de la compétition de juin (Paris Hema tournament). Pour en savoir plus sur l'événement et y participer, contactez l'association Artes Belli :
artesbelli@voila.fr

L’association du Cercle des escrimeurs libres nantais (CELN) organise pour la deuxième année consécutive un grand stage d’AMHE. Les rencontres auront lieu le week-end du 12 & 13 avril 2014. Pour en savoir plus, consultez ce lien Internet :
http://www.escrimeurs-libres.fr/site/stage-amhe-a-nantes-12-et-13-avril-2014

Le Cercle d'arme du Dauphiné organise une journée d'échange le 12 Avril 2014. Informations ici :
https://www.facebook.com/events/241773765993676/

L’Académie AMHE organise un stage sous la direction technique de Gilles Martinez, consacré à la pratique de l’escrime avec l’armement spécifique du XIe au XIIIe siècles. Pour en savoir plus référez-vous à la fiche d’inscription :
http://amheonweb.net/forum/download/file.php?id=33

L’association Dagorlad accueillera pour la première fois des amheurs pour un stage de deux jours dans la ville de Pont-de-Buis. Au programme il y aura de l’épée longue allemande, de la lutte, de la faucille et de l’épée bocle. La fiche d’inscription est disponible ici :
http://ppl.ug/addbUx-2aY8/

Gilles Martinez propose une série de stages sur l’épée longue selon Fiore dei Liberi. Les sessions auront lieu les samedi 17 mai et 14 juin 2014.
Pour en savoir plus, référez-vous à la fiche de présentation du stage

Cette rencontre est organisée par le collectif international Blacksheep Team avec le soutien des Esfinges. Le stage se déroulera du 6 au 9 juin 2014. Les inscriptions sont désormais ouvertes !
Informations et inscriptions ici :
http://www.hemablacksheepteam.com/cornucopiafrench.pdf

Informations détaillées pour le prochain bulletin...

AMHE Paris vient de fixer la date de la compétition « Paris HEMA Tournament ». Celle-ci aura lieu le samedi 14 juin 2014 à la Cité Universitaire de Paris. La fiche d’inscription incluant le programme détaillé de la journée va bientôt suivre. 36 compétiteurs (numerus clausus) vont s’affronter. Afin de varier le plus possible leurs profils, les associations d’AMHE (affiliées ou non) devront sélectionner et envoyer 4 de leurs membres au maximum.

Les frais de participation devraient s’élever aux alentours de 40 euros. Le règlement a déjà fait l’objet d’un test à L’Isle-Adam dans le cadre d’une rencontre Panamhe. Une autre rencontre Panamhe fixée le 6 avril à Fontainebleau doit permettre de faire un filage du tournoi. Les règles définitives seront diffusées à la mi-avril.

Le sport, l’athlétisme, le respect des sources et la justesse martiale ont été les principes directeurs des rédacteurs du règlement. Vous pouvez en prendre connaissance en suivant ce lien :
http://www.amheonweb.net/forum/viewtopic.php?f=6&t=467

Stage complet !

Stage complet !

Lutz Horvath d'Artes Belli et Pierre-Henri Bas du REGHT viennent de mettre à nos disposition leur retranscription et traduction de la partie sur le combat à la faucille de Paul-Hector Mair, un augsbourgeois du milieu du XVIème siècle passionné d'escrime.
http://fr.scribd.com/doc/210216808/Le-combat-a-la-faucille-Sichel-de-Paul-Hector-Mair

Les 1er et 2 mars se déroulait à Oberhausbergen -village à la périphérie de Strasbourg au nom décidément bien adapté à la pratique des AMHE- la 10ème édition du stage d'Alsace organisé par Olivier Dupuis avec le concours des Guerriers d'Avalon et de l'ELSAMHE. Comme chaque année, tous les ateliers répondaient à un thème. Et cette édition anniversaire était placée sous le signe des armes d'hast. De prime abord, on aurait pu penser que les pratiquants feraient rapidement le tour de la question ; mais ça serait oublier la multiplicité des époques, des circonstances et des buts d'utilisation des armes étudiées. Les instructeurs ont donc mis l'accent sur les spécificités de chaque arme et de chaque tradition.

• La hache noble fut décortiquée par Steve Planchin et Rémi Deyme, l'accent étant mis sur la distance d'engagement très réduite et sur tout ce qu'implique le port d'un harnois, ou non.
• Thomas Schmuziger, Gaelle Bernard, et Julien Garry ont passé en revue la lance de cavalerie à travers les siècles.
• Les AMHEurs allemands de l'association Zornhau ont épluché la très originale faux selon Paulus Hector Mair.
• La longue pique, physiquement très exigeante, a fait souffrir les bras et les épaules des pratiquants qui ont découvert que plus l'arme est longue, plus les mouvements doivent être précis.
• Et l'ensemble de la communauté remercie par avance Vincent Deluz de la GAG Schola (Genève) pour sa transcription de Pietro Monte qui sera bientôt disponible, et qu'il nous a présenté lors d'une brillante conférence.

La FFAMHE note que les recommandations de sécurité ont particulièrement été bien suivies, et malgré l'engagement des échanges et la dangerosité inhérente aux armes longues, aucune blessure n'est à déplorer.

Notez le ruban adhésif sur le masque d'escrime pour réduire le champ de vision comme lors d'un combat en armure

L'association bretonne La Confrérie de la Corneille et Ludus Gallicus (collectif d'étude du combat de gladiateurs) ont organisé à Dinan les 1 et 2 mars un stage de gladiature en faisant intervenir Brice Lopez, spécialiste de la discipline. Ils étaient une vingtaine de participants et ont principalement étudié les bases du provocator. Certains pratiquants ont pu s'initier aux armaturae du thrace, de l'oplomaque et du mirmillon. L'évènement a bien été couvert par les médias locaux. Retrouvez deux articles en ligne :
Sur France 3 : http://bretagne.france3.fr/2014/03/02/loisir-peu-banal-dinan-22-le-stage-de-gladiateur-425555.html
Sur Ouest-France : http://www.ouest-france.fr/insolite-des-gladiateurs-saffrontent-tout-le-week-end-dinan-1970525

Le samedi 1 mars a eu lieu le cinquième tournoi AMHE de Montpellier qui a accueillit 24 personnes inscrites au tournoi à l'épée à deux mains et 20 personnes pour le tournoi à l'épée une main, les épreuves étant disputées en individuel et par équipes.

L'équipe qui à remporté la coupe est l'Ecole Chevaleresque devant Médiéval Combat, Les Lions de Guerre, La Ghelde Delphina et Medi Arma.

Classement individuel du tournoi à l'épée à deux Mains :
1- Gilles Carriere - Ecole Chevaleresque
2- Abdel Rebahi - Medi Arma
3- Thomas Robardet - Ecole Chevaleresque

Classement individuel du tournoi à l'épée une main :
1- Alexandre Salvi - Ecole Chevaleresque
2- Romain Figliuzzi - Médiéval Combat
3- Bazalgette Emeric - Ecole Chevaleresque

Cette journée a aussi été riche de nouvelles rencontres, d'échanges sur les interprétations et de nombreuses discussions sur les AMHE et les futur projets.

L'école chevaleresque vous remercie tous pour votre participation et vous dit à l’année prochaine !

Un certain nombre d'entre vous n'a certainement pas pu échapper à une polémique récente concernant la désignation de « maîtres en escrime historique » au sein de l'association des maîtres d'armes des États-Unis d'Amérique [1]. Et pourquoi pas nous ? Qui ne se verrait pas affublé du ronflant titre de maître d'arts martiaux historiques européens ?

L’objectif n’est pas ici de revenir sur l’affaire en question mais plutôt de regarder ce que les sources nous disent à propos de ce titre de maître, et pour éviter de trop se disperser, je vais me limiter aux sources françaises.

Si on consulte le dictionnaire de l’Académie française de 1694, il est frappant de constater la variété des contextes d’usage du terme « maître ». En particulier, pour ce qui nous intéresse, les trois sens suivants s’entremêlent, puisque maître se dit :
- de tous ceux qui enseignent quelque art,
- de celui qui ayant été apprenti, est reçu dans un corps de métier, et par extension se dit aux artisans et gens de boutique,
- d'un savant, expert en quelque art.

L’auteur d’un livre d’arme peut donc recevoir le titre de maître puisqu’il se pose comme savant et expert, mais sans pour autant qu’il soit obligé de disposer du diplôme de maître d’arme ni d'avoir réellement enseigné.

De même, celui qui, par la force des choses, enseigne l’escrime ou l’art des armes est bien le maître au regard de l’élève. C’est exactement en ce sens qu’il faut comprendre ce passage du traité d’Henri de Sainct-Didier :

« Voyla la fin de la troisiesme prinse faicte & executée par ledict Lieutenent & de ce qu’a peu faire ledict Prevost, estant ainsi surprins par ledit Lieutenent, son maistre. »

Le lieutenant est bien ici le maître du prévôt, mais pour autant il n’a en aucun cas le titre de maître.

Enfin, je vous laisse imaginer par vous-même le cas du titulaire d’un diplôme de maître, n’ayant aucun élève et étant loin d’être expert de son sujet.

En tout état de cause, même si la réalité montre que les trois états peuvent être distincts, il est difficile de se sortir de l’esprit qu’un enseignant désigné par le titre de maître ne puisse pas être expert ni disposer de l’attestation de compétence adéquate, et c’est probablement ici ce qui gêne le plus concernant les AMHE. Sans faire preuve d’une humilité excessive, il est difficile de se présenter comme expert sur toute ou partie des AMHE, et nombre d’enseignants profitent de leurs séances pour expérimenter et étudier plus en profondeur les sources avec les personnes présentes. Ceci semble plaider pour laisser de côté l’utilisation de ce titre perturbant.

Cependant, on pourrait arguer que c’était bien le titre utilisé historiquement. Mais à quelle époque ? En 1453 à Airvault (Deux-Sèvres), apparaît dans une lettre de rémission une mention d’un maître du jeu de l’épée à deux mains. Cette terminologie ne s'arrête pas cette seule arme et il est possible de trouver des maîtres du jeu de la hache, du jeu du bâton à deux bouts, de la courte dague, de l'épée et poignard, de l'épée et bouclier et j'en passe. C'est peut-être cette variété de matériel qui a poussé, cent ans plus tard, l’ordonnance royale de 1567 à simplifier l'appellation pour les maîtres parisiens à maître joueur et escrimeur. Ce n'est pas la seule tentative de simplification ; à Toulouse, en 1583, les capitouls valident les statuts des maîtres de palestrine. À Lyon en 1595 les consuls valident les statuts des maîtres escrimeurs et en 1636 à Rennes un règlement interdit aux maîtres d’escrime d’exercer dans la basse ville. Plus tard, le terme consacré sera maître en fait d'armes, puis enfin maître d'armes. Ce titre est d'ailleurs toujours associé aux titulaires du Brevet d'État d'Éducateur sportif premier degré d'escrime (pour les titulaires du deuxième degré, c'est le titre de maître d'escrime qui prévaut [2]). Et je suis sûr qu'il doit être possible de trouver d'autres variétés ! Bref, cette foison d'appellations est la preuve d'une grande vitalité et diversité des pratiques d'arts martiaux mais revenons à notre fédération.

Je ne vois pas pourquoi on choisirait une terminologie historique en particulier, au détriment des autres au sein de la FFAMHE où les arts étudiés vont de l'Antiquité à la Première Guerre Mondiale.

On va tout de même devoir se pencher à plus ou moins court terme sur la délivrance d'attestation aux enseignants des associations affiliées, et il faudra bien trouver un titre. À titre d'avis personnel et de conclusion de ce petit billet, je pense qu'il est préférable d'éviter l'usage du titre de maître dans le cadre de notre fédération ; pas forcément par humilité, bien que cela ne nuise pas, sans doute plus pour s'éviter des discussions stériles, mais aussi et surtout pour éviter de vilains anachronismes.

Quelles autres possibilités avons-nous ? À regarder d'autres disciplines, force est de constater qu'il existe là aussi une grande variété d'usages en place : professeur, moniteur, éducateur, enseignant, animateur, instructeur, initiateur... Certains termes sont couramment employés pour désigner le titulaire du brevet d'état (professeur, instructueur, éducateur). D'autres correspondent à un premier niveau n'attribuant qu'une autonomie partielle à son titulaire (animateur, initiateur). Je pense que le plus important ici est de choisir une formule intelligible par nos partenaires et connotant le moins possible, moniteur ou enseignant par exemple. J'espère juste que les futurs débats ne vont pas se concentrer sur cette seule dénomination !

[1] United States Fencing Coach Association, http://usfca.org
[2] Source : Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP)

Je ne ferais pas ici de débat sur les assauts et tournois. Je veux simplement faire saisir au lecteur que certains points sont à prendre davantage en considération lors des échanges, simulateurs en mains, afin que ces exercices servent aux mieux le H de notre discipline. Ainsi, la coupe, parent pauvre du travail technique en AMHE, peut s’avérer très instructive. En tout cas, tel a été mon constat en travaillant la coupe ces 3 mois d’été, dont je vous propose ci-dessous mon retour.

Je suis l’heureux possesseur d’une épée Gaël Fabre, forgeron dont la réputation n’est plus à faire. L’objet, dont le poids excède le kilo 500 semble être – pour l’amhe-ateur que je suis – une réplique convaincante d’une épée longue. Quant à la cible, j’ai opté pour l’argile qui, en plus d’être réutilisable, permet d’avoir une bonne lecture de la trajectoire de coupe.

Je suis d’abord parti sur un pain d’argile de 10Kg. Le couper en deux ne présentait pas un défi majeur, mais déjà certains défauts accumulés à force de pratique au simulateur faisaient surface. Le gainage du buste et la précision du placement pour ne pas se faire emporter par la frappe et pouvoir revenir rapidement posaient ainsi problème.

Par la suite, je suis passé sur un bloc de 20Kg, présenté en un cube compact. L’exercice s’est avéré beaucoup plus délicat. En effet, dès lors que certaines conditions n’étaient pas remplies, l’argile avait tendance à retenir la lame dans sa masse lors de la coupe. Il en est ressorti la nécessité de gainer les poignets, d’engager les frappes avec les hanches, de frapper à une distance qui peut a priori sembler réduite lorsque l’on a une épée d’1m20 en main et, surtout, de le faire avec l’intention de passer à travers. Les meilleures coupes se terminent ainsi généralement en garde du fou (mains basses près des hanches et pointe vers le sol).

Sans grande surprise, j’étais donc bien loin des attitudes, vélocités et mouvements réalisés en assauts ou en tournois. Et ce faisant, beaucoup de situations des livres de combat prenaient sens. A trop travailler avec nos simulateurs, il peut nous arriver d’oublier la mécanique de l’outil original et de passer à côté d’une grande partie du corpus technique. En favorisant la rapidité de changement d’intention et le « snipage », c’est à dire les touches de la pointe de la lame impliquant une gymnastique des poignets, au détriment du déplacement du corps entier, les simulateurs légers dénaturent le but de nos échanges, qui doit rester la pratique des AMHE avant d’être celle d’une compétition sportive.

Pour conclure, je ne saurais que recommander à tous les pratiquants d’AMHE armés d’intégrer le travail de coupe avec répliques dans leur cursus d’apprentissage, puisqu’il s’agit finalement de la première étape de la contextualisation du corpus technique et de nos fondamentaux.

Bien que n’ayant pas fait le tour de la question, cette période de coupe fut riche en enseignements et m’a ouvert de nouvelles perspectives de travail. J’espère qu’il en sera de même pour vous.