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Édito de Pierre-Alexandre Chaize À la veille de la période estivale et en ce beau mois de mai, témoin comme tous les ans de la grande réunion internationale de Dijon organisée par nos camarades de l’Université de Bourgogne, je prends ma plus belle plume pour accaparer la place de rédacteur. Une fois n’est pas coutume, je vais laisser de côté la critique et féliciter Sébastien Romagnan, vainqueur du Prix P. Errard grâce son projet dédié à l’escrime hispanique. Mais il faut également féliciter ses concurrents, qui n’ont pas démérité avec des projets tous aussi solides et convaincants. Le choix fut ardu tant la qualité était au rendez-vous pour cette première édition. L’escrime savante espagnole semble avoir remportée cette manche, et il ne tient qu’aux instructeurs en devenir de postuler l’an prochain pour partager leur savoir et enrichir nos connaissances sur les arts martiaux anciens. À vos claviers ! Ce premier prix P. Errard, remporté grâce à l’analyse de textes peu aisés à aborder et à mettre en application, m’amène inévitablement à aborder une de mes vieilles lubies, la source, à la base de nos pratiques. Le document historique est l’un de nos deux points communs à tous, si l’on y ajoute la méthode d’analyse et la rigueur qu’il suppose. Nous, pratiquants et enseignants d’AMHE, entretenons un rapport presque charnel avec la source historique. Nous la tournons et la retournons, parfois même nous la tordons sans ménagement. Nous la lisons sans cesse, la jaugeons, la déshabillons et la dévorons, encore et encore, à l’image de l’ogre historien dépeint par Marc Bloch. Tout comme le monstre des légendes, nous guettons l’odeur de la chair fraîche, cherchons sans relâche les textes, les descriptions et les enluminures pouvant nous apporter la satiété que nous recherchons tous. La profusion des sources fait pourtant naître, aujourd’hui, un risque d’indigestion. Comme le disait un autre grand homme, maître de la littérature française, « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». À trop dévorer la source, il ne faut pas omettre qu’elle demande une discipline sans faille tant son approche que dans sa « mise en geste ». Et la principale exigence de cette approche demeure la contextualisation. Nos documents prennent en effet racine dans des cadres culturels et sociaux spécifiques. Ils répondent à des besoins, des exigences et des réflexions qui ne sont pas les nôtres, dans le cadre de la démarche des AMHE. Connaître ce contexte, c’est maîtriser la source. Et maîtriser la source, c’est offrir à nos pratiques la meilleure base qui soit pour son développement. Nous aurions pu nous passer de documents, prendre des épées, expérimenter jusqu’à des résultats probants, utiliser les sciences modernes du corps pour affiner nos théories et ainsi arriver à des pratiques d’escrime ou de luttes parfaitement cohérentes et efficaces. Pourtant, nous avons fait le choix inverse. Nous avons décidé de faire des arts martiaux à partir de sources historiques. C’est ce choix qui constitue la force principale des AMHE. Ces documents, qui sont totalement libres d’accès, permettent de nous affranchir des questions d’efficacité relative. Nous pouvons alors nous concentrer sur la source elle-même et finalement poser la seule question qui vaille : « est-ce ainsi que l’on faisait de l’escrime, de la lutte ou de l’équitation ? ». Derrière la pluralité des sources, aussi variées que les multiples courants culturels et intellectuels qui ont parcouru l’Europe pendant les siècles passés, se pose finalement la question de notre unité. Comment marcher ensemble vers la reconnaissance de nos pratiques et de nos loisirs ? La réponse ne se situe pas dans ce que nous faisons, mais comment nous le faisons. C’est de notre démarche que naît notre unité, plus que toute autre chose. C’est pour cette raison qu’au nom du bureau et de l’intégralité de la FFAMHE, je remercie l’ensemble de la communauté de ce lien unique qu’ils parviennent à tisser chaque jour entre sport et culture, passé et présent, et finalement entre patrimoine et passion. Pierre-Alexandre Chaize, vice-secrétaire
Événements à venir :La compagnie Saint Guilhem organise un stage autour de l’épée/bocle et la hache d’arme le 1er et 2 aout 2013 à Largentière Les instructeurs sont Laurent Fraile pour l’épée/bocle et Steve Planchin pour la hache de pas. Pour en savoir plus sur ce stage, téléchargez la fiche d’inscription. Journée d’étude à Tours le 23 mai 2013 Sur le thème de la salle d’armes et du champ de bataille », plusieurs intervenants discuteront du maniement des armes dans les guerres de la Renaissance. Les présentations orales devraient être émaillées de démonstrations pratiques, armes à la main. Pour en savoir plus et éventuellement vous y rendre, cliquez ici. Ars Athletica, stage les 24 et 25 août à Arles L’association « Ars Athletica » propose un stage de découverte de la gladiature, de la lutte et de la boxe antiques. Sous la direction technique de Brice Lopez, les stagiaires seront initiés à « l’orthepale », au travail du bouclier et du glaive et au pugilat. En fin de journée, des affrontements contrôlés seront mis en place. Pour en savoir plus sur ce stage et sur ses modalités d’inscription, cliquez ici. AMHE-IDF 2013 La 5e édition du stage AMHE-IDF se déroulera à L'Isle-Adam (95) les 19 et 20 octobre 2013. Les inscriptions seront ouvertes en juin. Vous pouvez d’ores et déjà noter ces dates dans vos agendas ! La prochaine rencontre Panamhe (collectif des pratiquants d'AMHE d'Île-de-France) aura lieu le dimanche 26 mai 2013 à Fontainebleau. Pour en savoir plus et éventuellement participer à cet événement, vous pouvez contacter l’association Artes Belli à cette adresse : artesbelli@voila.fr 02 juin, Dinan Premier rassemblement des associations d’AMHE de l’Ouest. La Confrérie de la Corneille organise un rassemblement AMHE de l'ouest sur le format des rassemblements « Panamhe ». Pour cette première édition, Gaëtan Marain donnera un stage d’apprentissage de l’épée longue selon la tradition liechtenauerienne. Pour en savoir plus, contactez l’association « confrérie de la corneille », cliquez ici. 08-09 juin, Villeneuve-Loubet – fête de la renaissance (1538) L’association Médiéval Combat organise un tournoi AMHE multi-armes. Les compétiteurs s’opposeront à l’épée longue, à l’épée/bocle et à l’arme de leur choix. Les simulateurs employés seront fournis par l’organisation. La participation est gratuite et l’organisation propose de loger les compétiteurs qui viendraient de loin. Pour en savoir plus, contactez contact@medievalcombat.fr 06-07 juillet, Auch La mise en place d’un stage d’épée de cour – premier du genre en France – progresse ! Les personnes intéressées par la pratique de cette et désireuses de participer à ce stage peuvent joindre l’organisateur de l’événement à cette adresse courriel : legeron@yahoo.fr Actualité des AMHE :Près de 270 personnes se sont réunies à Dijon le week-end dernier pour pratiquer les AMHE. Des traditions et armements relativement méconnus ont été mis en avant, par exemple le combat à la rotelle, la lutte de Pietro Monte, la targe écossaise, les « embellissements » bolonais, la rapière selon Francesco Antonio Marcelli, le « Klewang » (sorte de coutelas), et cela pour le plus grand plaisir de tous ! Fait notable, certains amheurs présents sur place se sont amusés à reproduire une danse folklorique opposant deux escrimeurs perchés sur un entrelacs d’épées.  Codex 10779 daté de 1623. Mise en ligne du Florius de Arte Luctandi Charlélie Berthaut a gracieusement mis à la disposition de la communauté des AMHE son travail de transcription et de traduction de l’ouvrage de Fiore dei Liberi rédigé en latin. Le document Pdf est accessible ici. Nouvelles affiliations à la FFAMHE La fédération française des AMHE est heureuse d’accueillir en son sein deux nouvelles associations. Il s’agit du CESAMHE (Cercle d’Échange Sportif d’Arts Martiaux Historique Européens) et de Spathae Cadomum. La première, située à Sedan, travaille l’épée longue selon la tradition liechtenauerienne, ainsi que le messer et la dague à partir du codex Codex I.6.4º.2, communément appelé « Codex Wallerstein ». La seconde association, basée en Normandie, étudie principalement la lutte française du XIXe siècle et les différents manuscrits de Fiore dei Liberi. Démonstration de gladiature L’association Ars Athletica a présenté lors de Dijon 2013 une démonstration de combat entre le rétiaire et le secutor. Au terme du combat, les deux protagonistes ont été ovationés par un auditoire debout. Nous partageons avec vous cette belle leçon d’arts martiaux.  Reportage FR3 région dédié aux AMHE Le journal télévisé a consacré un reportage à notre activité. Plusieurs journalistes se sont rendus à la rencontre internationale de Dijon pour filmer et tenter de comprendre ce singulier loisir. Le résultat est plutôt flatteur. Parution d’ouvrage La revue annuelle « Acta Periodica Duellatorum » consacrée aux AMHE vient de paraitre. Parmi les articles réunis dans cet ouvrage, on trouve un papier d’Olivier Dupuis sur un tournoi à Strasbourg au XVe siècle, ou encore un article de Daniel Jaquet sur le combat dans les fechtschulen aux XVe et XVIe siècles. Pour en savoir plus sur cette revue suivez ce lien. Interview d’Axel PetterssonAxel est un pratiquant d’AMHE chevronné doublé d’un excellent compétiteur. Il fait parti de l’association suédoise GHFS (Göteborgs Historiska Fäktskola). Il partage avec nous son point de vue sur la compétition. Nous remercions Alexander Pierre pour son aide précieuse dans la traduction de cette interview. Gaëtan - Bonjour Axel, pourrais-tu présenter en quelques mots ton parcours dans les AMHE et notamment dans les circuits de compétition ? Axel - Bonjour Gaëtan et bonjour à la communauté française des AMHE ! J’ai commencé les AMHE en 2002 dans un groupe local de l’ARMA. Bien sûr, à ce moment-là les tournois n’étaient pas en odeur de sainteté, mais je pense que c’était une bonne chose dans la mesure où nous n’étions pas encore assez bons pour en tirer profit. En 2006, j’ai déménagé à Göteborg et j’ai commencé à m’entrainer à GHFS. Depuis 2007, j’y enseigne l’épée longue. J’ai gagné mon premier tournoi en 2008, il s’agissait d’une compétition locale. En 2009, j’ai gagné le tournoi de Dijon et je pense que c’est à partir de ce moment-là que j’ai commencé à être reconnu en dehors de la Suède. En 2010, j’ai gagné plusieurs tournois en Europe et aux États-Unis. À cette période, les compétitions d’AMHE commençaient tout juste à devenir plus professionnelles et à être acceptées comme une partie intégrante des AMHE. J’espère que mes performances ont, dans une certaine mesure, aidées à légitimer les compétitions comme une part essentielle de la reconstruction de notre héritage martial. Depuis 2010, j’ai gagné ou me suis placé sur les podiums d’autres tournois, malheureusement une blessure m’a tenu à l’écart en 2012. Gaëtan - Quelle est ton analyse de l’évolution des compétitions internationales ? Vers quoi s’oriente-t-on ? Axel – En tant qu’ organisateur de tournois et compétiteur, je pense que les trois principales zones de développement devraient être : l’organisation des tournois et leurs procédures, la compétence des arbitres, enfin, les règlements. Beaucoup de discussions ont lieu autour de ces trois sujets. Les deux principales tendances vont vers plus de professionnalisme dans la gestion des tournois et une meilleure compréhension de la façon dont les règles affectent le comportement des escrimeurs. D’un côté, on trouve les tenants des restrictions les plus limitées possible afin de laisser le champ libre aux escrimeurs. Cela autorise toutefois les escrimeurs à utiliser des « trucs et astuces » comme viser les mains ou utiliser des frappes à une main (à l’épée longue). De l’autre côté, on trouve les tenants de règlementations plus contraignantes, par exemple interdire de frapper les mains et les jambes – ce qui était d’ailleurs historiquement pratiqué –, afin de permettre une escrime plus technique et plus spectaculaire. J’aime vraiment les deux formats et je pense que les deux voies demeureront dans les tournois. Le format moderne ressemble plus à un véritable combat (tout est relatif bien sûr, ce ne sera jamais réellement le cas et ce n’est pas le but d’un tournoi), mais il est aussi plus rare de voir des techniques vraiment belles dans la mesure où les escrimeurs jouent la sécurité. Le format traditionnel du tournoi « franco-belge »* rend possibles des échanges plus longs en raison de la limitation des cibles valables. Cette restriction offre plus de sécurité et nous force à utiliser des tactiques plus avancées pour passer outre la défense adverse. Cependant, avec ce format on perd le besoin d’apprendre à protéger ses mains, de se rapprocher pour lutter et de développer une attitude conquérante consistant à rester debout dans le feu de l’action. En cela nous sommes en accord avec les sources puisque si beaucoup d’entre elles précisent qu’on doit employer des techniques simples dans un combat réel, elles rapportent également que l’art ne se réduit pas à ça. Ce dernier doit être considéré comme un outil pédagogique, utile dans les démonstrations et les tournois, et bon à pratiquer pour lui-même. En revanche, je vois de plus en plus de techniques avancées être utilisées dans le format moderne (parce qu’elles marchent vraiment bien !), après tout ce n’est peut-être qu’une question de niveau de compétence de la communauté. * [ Concernant les règles de cette forme de tournoi, cf. http://www.fioredeiliberi.org/phpBB3/viewtopic.php?f=3&t=18693 ]. Gaëtan - Quel est ton objectif dans une compétition ? S’agit-il seulement de vaincre ou de vaincre en appliquant un style particulier (l’épée longue selon Joachim Meyer par exemple) ? Axel - Mon objectif est de gagner mes assauts et de me tester, moi et mes compétences, face à d’autres personnes. C’est une partie importante de la vie que la plupart d’entre nous n’ont pas toujours l’occasion de faire dans leur travail. Lorsque je combats dans un tournoi, je ne pense pas au style que j’utilise dans la mesure où je travaille sur la base du manuscrit Meyer et d’autres plus anciens comme le Ringeck et que j’acquiers certaines compétences en m’entrainant avec d’autres armes. Toucher sans être touché doit être l’attitude la plus proche du « style » originel. Inconsciemment, je sais que j’évite ce que je n’aime pas personnellement comme trop frapper sur les mains, frapper sans tactique ou prendre trop de risques. Il s’agit d’une conviction, bien que mon objectif soit de gagner le tournoi, je milite également pour notre objectif commun de reconstruction des AMHE et je ne veux pas prendre de raccourcis faciles, au risque que d’autres imitent ce comportement. Ensuite, l’escrime est également pour moi un moyen de développement personnel, c’est l’échelle sur laquelle je tente de grimper plus haut en développant ma personnalité, ma compréhension de moi-même et du monde ainsi que ma force de caractère. Comme Ilkka Hartikainen le disait, « l’escrime est ma façon de m’exprimer », et je souhaite que mon escrime soit belle et véritable. Je pense que c’est également vrai pour la plupart des meilleurs compétiteurs (mais certainement pas tous). Dès lors que vous vous demandez ce que vous voulez accomplir dans la vie et que vous essayez sérieusement de répondre à la question, gagner en trichant n’a plus de sens. Gaëtan - Existe-t-il une différence entre l’escrime que tu pratiques en salle et celle que tu appliques en compétition ? J’ai entendu plusieurs instructeurs dire que telle ou telle technique ne fonctionnait pas en compétition, as-tu toi-même fait ce constat ? Axel - Pas vraiment, sauf que dans l’enceinte de mon école, je fais de l’escrime pour m’entrainer et pas pour gagner, je tente donc plus de techniques avancées, mais je les travaille avec une opposition graduelle jusqu’à ce que je sois en mesure de les utiliser en tournoi. Bien sûr, certaines techniques sont interdites en tournoi, comme les frappes au tendon d’Achille ou avec les quillons, de même que les clés articulaires, mais ceux qui disent que certaines techniques sont impossibles à utiliser ne les ont tout simplement pas encore suffisamment assimilées pour pouvoir les utiliser sous pression face à un adversaire inconnu. Il y a une autre raison pour laquelle on ne voit pas autant de techniques avancées en tournoi qu’on le voudrait : nous ne nous entrainons pas assez et pas de manière efficace. Gaëtan - Pourrais-tu nous décrire une semaine d’entraînement type ? Axel – Au réveil, je pratique avec des massues [Indians clubs], je fais des florilèges [florysh] ou quelques sprints sur une colline près de chez moi, puis je fais quelques étirements avant de partir travailler. Après le travail, je vais au club. Je pratique l’épée longue trois fois par semaine et je travaille sur mon explosivité deux fois par semaine. Je m’entraine également dans d’autres disciplines comme la lutte et la rapière de Meyer une à deux fois par semaine. Pour m’amuser, je fais un peu d’escalade. Gaëtan - Travailles-tu avec un coach/instructeur ? Axel - Malheureusement non, je n’en ai pas puisque je suis moi-même instructeur, même si Anders Linnard est, à bien des égards, un mentor et un grand frère pour moi. En tant que pionniers, nous devons travailler par nous-mêmes, mais j’espère qu’un jour je pourrais le faire à temps plein ou partiel et aider de jeunes escrimeurs en devenant leur entraineur. Nous travaillons très dur pour que chacun devienne à la fois un bon camarade d’entraînement et un coach. Nous faisons toujours nos assauts par groupe de trois, cela afin qu’il y ait tout le temps quelqu’un pour donner un retour et des conseils et éviter ainsi que les combats deviennent sans réflexion ou de la compétition informelle. Nous essayons également de promouvoir des liens de camaraderie, un objectif et une identité commune, de façon à ce que chacun se sente intégré à l’équipe. Ceci créé un environnement pour les pratiquants dans lequel ils peuvent avoir des retours et échanger leurs réflexions, leurs espoirs et leurs craintes comme escrimeurs et comme personnes. Je pense que c’est la clé du succès de GHFS. Gaëtan - Pourrais-tu donner un conseil personnel à ceux qui désireraient se lancer sérieusement dans la compétition ? Axel - Prenez-le au sérieux. Vous pensez peut-être qu’il est plus amusant de pratiquer l’escrime sans le prendre au sérieux et sans enjeu, mais ce n’est pas le cas et ce genre de loisir est voué à demeurer superficiel. Pour apprécier réellement la chose, il faut s’immerger, se dédier et ne pas avoir honte de ce dévouement. C’est, selon moi, la seule façon de comprendre les aspects les plus profonds de ce que signifie être un escrimeur et de grandir en tant que personne. C’est là que le véritable plaisir réside, cette euphorie de réaliser que vous avez atteint un niveau plus élevé de compréhension et de maîtrise. N’importe qui ayant atteint un niveau supérieur de maîtrise d’un instrument de musique, en mathématiques ou dans une autre discipline sait de quoi je parle. Également, ne craignez pas de perdre. Bien entendu, ce n’est pas votre but et vous ne devez jamais vous trouver d’excuses quand vous perdez, mais vous allez nécessairement perdre plusieurs fois, car personne ne fait que gagner. L’art de perdre en sachant comment en tirer des leçons est quelque chose qu’il est bon de cultiver. |
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