Instructeurs : Jérémy Clog, Julien Garry, Benoït Lelion,
Lieu : Fort Grossherzog v. Baden, Chemin des Coteaux, 67205 Oberhausbergen
Date : 7 et 8 juin 2014
Fiche d’inscription : http://pdf.lu/5IwS
Programme : baïonnette, boxe française, canne.
Coût : 20€ par personne.
Logement au fort et repas fournis.

Le « Paris HEMA Tournament » organisé par AMHE Paris et le collectif PANAHME aura lieu le samedi 14 juin 2014 à la Cité Universitaire de Paris. 36 compétiteurs (numerus clausus) vont s’affronter. Informations et inscriptions ici :
https://drive.google.com/file/d/0B6jOlv1mkO2rRzMxZU5wRTRHcU0/edit?usp=sharing

Stages-Conférences-Démonstrations sur les gladiateurs.
Infos : www.ars-athletica.com

Gilles Martinez propose une série de stages sur l’épée longue selon Fiore dei Liberi. La prochaine session aura lieu le 21 juin 2014.
Pour en savoir plus, référez-vous à la fiche de présentation du stage :
http://amheonweb.net/forum/viewtopic.php?f=6&t=392

L’association Medieval Combat organise un stage d’initiation au combat chevaleresque les 5 et 6 juillet 2014. Toutes les informations sont disponibles en suivant ce lien :
http://medievalcombat.fr/agenda/stage-des-5-6-juillet-2014.html

L'événement Cornucopia se tiendra du 12 au 14 septembre au Lac de Panthier, Vandenesse-en-Auxois.
Lien :
https://www.facebook.com/events/1413282142269048/?ref=ts&fref=ts
Contact :
hemablacksheepteam@gmail.com
Les inscriptions sont désormais ouvertes.

Plus d'informations dans le prochain bulletin.

Nb d'inscrits : 188
Nb d'instructeurs : 31
Une vingtaine de participants commerciaux.
75 bénévoles venus prêter main forte durant la semaine, une cinquantaine présent en continu durant l'event dont 6 soigneurs diplômés (médécins, secouristes ou infirmier). En tout, près de 300 personnes en continu sur le site.

Mais l'HEMAC, c'est aussi 800 gougères, 12 kg d'époisse, 27 kg de charcuterie et 8 kg de confiserie en tout genre consommés par les participants lors du pot d'ouverture, 60 litres de café, de 250 litres de sirop & jus de fruit et une trentaine de kilos de gâteau consommés au point restauration !

Les photos officielles :
https://www.facebook.com/media/set/?set=a.876300939062497.1073741858.150673471625251&type=1

Pour ce premier stage organisé dans le Finistère, nous étions 24 participants dont 3 instructeurs.

Les ateliers présentés par Lutz HORVATH, Gaëtan MARAIN et Vivien POINSEL, se sont enchainés dans la bonne humeur. L’ensemble des stagiaires a suivi avec assiduité et avec la volonté d'apprendre la totalité des exercices. Le stage s’est déroulé de la manière suivante :
Le samedi matin fut consacré à l’étude du schilhau avec Lutz.
L’après midi Vivien nous a permis de découvrir ou d’améliorer les techniques de lutte française.
Puis Gaëtan est venu clôturer la journée par un exercice de distance avec le schilhau à passer à la volée.

Après quelques crêpes, la matinée du dimanche s’est déroulée comme suit :
Lutz nous a fait travailler la demie-épée et Gaëtan a fini en beauté par un exercice sur le fuelen.
L’après midi de ce dimanche Finistérien a été l’occasion pour Lutz de nous initier à la faucille.
La fin de journée a permis à l’ensemble des stagiaires motivés de sparrer entre eux.

Le prochain stage aura lieu, c’est sûr, reste à savoir si ce sera dans 1 ou 2 ans.

A bientôt dans le Finistère ou dans d’autres stages et encore merci à tous ceux qui ont fait le déplacement.

Les photos du stage :
https://www.facebook.com/media/set/?set=a.663810356989052.1073741831.380922318611192&type=3

Un article du Télégramme a été réalisé pour le stage :
http://www.letelegramme.fr/finistere/pont-de-buis/dagorlad-le-stage-a-reuni-le-grand-ouest-29-04-2014-10146274.php

Les 12 et 13 avril s'est déroulé à Nantes le 3ème plus grand rassemblement français d'Arts Martiaux Historiques Européens. Cette discipline regroupant aujourd'hui plus de 800 pratiquants dans plusieurs clubs de France, consiste à redécouvrir les techniques de combat ayant été utilisées au cours de l'histoire européenne. Le stage de Nantes, organisé par le Cercle des Escrimeurs Libres Nantais, a été l'occasion pour les pratiquants d'étudier le combat médiéval à l'épée longue, à l'épée et bouclier ou à la dague, mais également des arts martiaux d'époques plus tardives tels que la rapière et la lutte française. 71 participants venant des quatre coins de la France étaient présents. Un événement sportif et culturel baigné dans une atmosphère conviviale, compétitive et ensoleillée.

Atelier d'épée-bocle au stage de Nantes 2014

Le reportage de Karate Bushido sur « La résurrection des Arts Martiaux Historiques Européens » a atteint 6 500 vues ! Vous pouvez (re)visionner ce passionnant reportage en suivant ce lien :
https://www.youtube.com/watch?v=HWiPOp6BW0U
Retrouvez Karate Bushido sur internet : http://www.karatebushido.com

Alexander Pierre et Gaëtan Marain de AMHE Paris ont écrit un bel article de vulgarisation sur les AMHE, publié sur MasterFight, un webzine dédié aux arts martiaux.
Arts Martiaux Historiques Européens : du geste martial ancien au sport d'opposition moderne.
http://www.masterfight.net/26521-amhe-du-geste-martial-ancien-au-sport-dopposition-moderne

L'ARDAMHE vient de mettre en ligne une traduction en français de l'anonyme bolonais (M 345).. Prenez un peu de temps pour découvrir la tradition bolonaise. Un grand merci et un grand bravo à ceux qui ont travaillé et partagé les fruits du labeur :
http://ardamhe.wordpress.com/2014/05/21/lanonyme-bolonais/

L’association De Taille et d'Estoc vient de mettre en ligne une numérisation de "Essai sur le maniement de la lance" Par le comte Corvin Krasinski, 1811
Liens : https://docs.google.com/file/d/0ByGICcee2dhNTGN1c0UwZEY0OE0/edit
et
http://de-taille-et-destoc.soforums.com/t3341-La-lance-de-Corvin-Krasinski.htm

Compte tenu de l’engouement suscité par le phénomène des compétitions dans les AMHE chez certains pratiquants et dans certains groupes, la FFAMHE a souhaité, dès l’AG 2013, de se doter d’un document cadre visant à définir sa position vis à vis de cette activité.
La charte présentée ici, approuvé par l’assemblée générale, rappelle les limites de la pratique : la compétition est un outil et n’est pas une fin en soi, et expose les critères qui permettront à une compétition d’obtenir le soutien de la FFAMHE.
Nous vous invitons à prendre connaissance de la Charte des compétitions AMHE :
http://www.ffamhe.fr/docs/Charte_competition_AMHE.pdf

Pour faire rapide, je pratique les arts martiaux depuis plus de 30 ans et j’enseigne depuis 1993. J’ai décidé de dédier ma vie aux arts martiaux et j’ai l’impression que c’est ce que je sais le mieux faire.
J’ai pratiqué principalement le Ju-jitsu (CN 3°dan) mais j’ai aussi pratiqué le judo, le sambo, et l’aïkido. J’ai vécu de l’enseignement dans différents clubs et de combats pros pendant 9 ans.
J’ai toujours mené mon apprentissage des arts de combat loin des sentiers battus. Pendant plusieurs années, j’ai navigué dans des cours de judo, de jujitsu, d’aïkido et de boxe en tant que débutant, plus pour rencontrer des enseignants qu’une discipline véritablement.
Je tiens à dire que pour moi, il n’y a pas de mauvaises disciplines, de moins performantes ou de moins efficaces, pour utiliser un mot à la mode. Je crois qu’il n’y a que de mauvais enseignants. Mais, heureusement il y a aussi de super profs, combattants et pédagogues extraordinaires, et dans ma carrière j’ai pu en rencontrer quelques-uns, Dominique Valera, Rickson Gracie, ou Jean-Paul Coche. Pour ne citer que les plus marquants. Le niveau des enseignants est un élément primordial pour le développement d’une pratique et sa crédibilité. Cela passe obligatoirement par un arsenal technique de base défini et précis.
En 1994, lors d’une compétition de lutte-contact, j’ai rencontré Dario Battaglia qui était en train de créér Ars Dimicandi en Italie. Pour moi, ce fut un choc. Je dis souvent que j’ai découvert les arts martiaux « huile d’olive et miel »… Enfin des pratiques de combats antiques dans le bassin méditerranéen ! Mon rêve se réalise alors : combiner ma passion à mes racines. A partir de là, j’ai travaillé avec Ars Dimicandi autant que possible et j’ai fini par créer Ars Dimicandi France le 1er janvier 2000. J’ai décidé à cette époque de monter une équipe de combattants historiques pros afin d’avoir suffisamment de temps de travail et de combats pour valider des tests expérimentaux.
Aujourd’hui, la société ACTA, issue de cette première expérience, est composée d’une quinzaine de combattants qui réalisent à eux tous environ 4000 combats par an. J’ai donc beaucoup de matière à étudier et je peux espérer valider un ou deux protocoles par an. Depuis deux ans, j’ai créé en parallèle Ars Athletica, une association affiliée à la FFAMHE. Aujourd’hui, on compte une petite vingtaine de membres. Ils travaillent principalement sur la gladiature et je compte parmi eux un groupe de filles très assidues.

J’ai effectivement mené deux interventions lors du stage avec pour objectif le futur des AMHE. Mais pour cela, et parce que je veux être le plus honnête possible, j’ai été un peu dur lors de ma première intervention. Les AMHE vont connaître un formidable essor, j’en suis persuadé, et les personnes qui sont aujourd’hui dans les clubs en situation d’enseignement doivent prendre conscience de la difficulté de cette tâche, et de la nécessité absolue de l’évolution dans leur pratique.
Je suis très attaché à la partie recherche de nos disciplines, mais il faut être conscient que l’évolution de nos disciplines va passer par la mise en place de cours d’Arts Martiaux dont la spécificité sera un bagage technique issu de la recherche historique. La partie recherche historique doit continuer à se faire, mais dans des moments dédiés, aussi bien pour la qualité des recherches que pour la qualité de la pratique martiale. Et pour être tout à fait franc, je pense qu’aujourd’hui, beaucoup de structures n’ont pas assez de bagage technique, elles sont jeunes et étudient des AMHE, jeunes eux-aussi. Attention, cela n’enlève rien à la nécessité de continuer, car pour le moment on ne peut pas faire autrement, mais il faut que nous soyons tous conscients que dans l’objectif de développement de notre fédération et des AMHE en général, nous devrons transformer nos pratiques pour distinguer la recherche de la pratique. Les clubs les plus en pointe ont déjà amorcé cette mutation avec des solutions diverses mais avec un réel succès.

Oui, dans le milieu des années 90, j’ai fait parti des personnes qui ont amené le développement du Brazilian Ju Jiutsu en Europe avec Christian Derval et Guy Mialot, et aussi du Sambo en Suisse avec Hervé Gheldman. J’ai connu la création de structures fédérales avec toutes les difficultés que cela entraîne.
Quand on commence une pratique, il y a l’euphorie d’être un pionnier, un aventurier, et un sentiment de liberté accompagne cette première phase. Puis, on veut aller un peu de l’avant, on structure un club puis 2 puis 10 et finalement, on décide de créer une fédération, une commission nationale, en tout cas une entité qui va permettre d’aller plus loin. Et là, forcément, on se sent un peu dépossédé de sa pratique. Les difficultés arrivent avec un surcroît de travail, et des nouveaux pratiquants qui n’ont pas connu la première phase, qui veulent aller plus vite, plus loin. Cette phase est pour moi de loin la plus délicate, car la structure dite « fédérale » n’a pas encore tous les moyens financiers de ses ambitions, certains clubs commencent à avoir des objectifs plus précis que d’autres, les enseignants veulent continuer à progresser tout en diffusant la discipline, des professionnels émergent…
Je pense que les AMHE sont au début de cette deuxième étape primordiale : nous devons rester forts et accepter que la pratique ne soit pas faite exactement avec le même objectif pour tous. D’ailleurs, les AMHE sont multiples, c’est à la fois leur force et leur faiblesse. Nous devons prendre en compte tous ces éléments, mais rester unis au sein de la FFAMHE. Une fois passée cette étape, nous aurons un boulevard devant nous pour faire de nos activités, des disciplines fortes et prospères.
Nous devons ne pas commettre l’erreur de croire qu’il y a d’un côté les vrais « Amheurs » et de l’autre, les faux « Amheurs ». Nous devons rassembler le maximum de bonnes volontés et être une force de proposition pour aller de l’avant. Progresser, cela ne veut pas dire ne jamais faire un pas en arrière, on peut progresser en se trompant, l’important, c’est qu’au final la discipline, elle, soit gagnante.
J’ai vu trop de guerres entre les clubs et aussi entre les pratiquants de BJJ, de free-fight, les tenants du sport de combat ou de l’art martial. C’est dommage, il y a toujours du sport dans l’art martial et du martial dans le sport, du bon et du mauvais dans toute chose, cela paraît être une lapalissade mais parfois, il est bon de rappeler les évidences.

La compétition c’est encore un des éléments qui était déjà un élément d’opposition quand je pratiquais le judo et l’aïkido. Je suis étonné que nous ne soyons pas capable de nous servir de l’expérience de ce passé proche, surtout en tant que « chercheur en histoire des arts martiaux ». Il faut être clair, on ne pourra pas interdire qui que ce soit de faire de la compétition. Donc, ne soyons pas idiots, accompagnons le mieux possible les combattants qui veulent se tester en compétition, afin que cela soit fait dans les meilleures conditions possibles.
La compétition ne dénature pas la discipline, et si le pratiquant, lui, peut se perdre dans la compétition, la discipline, elle, ne s’y perdra pas. C’est dans la nature même des arts martiaux de se « tester ». Quand nous faisons du sparring en club, nous faisons de la compétition. Je pense que nous devons faire la distinction entre « championnat » et « Event-compétition ». Nous devons avoir l’esprit « agonistique » en tant que pratiquant d’arts martiaux, historiques ou non, c’est indispensable. Vouloir être un champion, enchaîner les compétitions, et croire qu’on continue à travailler le fond technique, c’est une illusion. Le vrai objectif, c’est de devenir un expert (un maître dans certaines disciplines). Cela passe par une phase « champion » ou « compétition » mais cela ne doit pas en être le but.

Mais toutes les compétitions sont bonnes ! Je saurais mieux répondre à la question : « Quelle est la bonne pratique de la compétition ? » Je conseille aux Amheurs qui veulent vraiment devenir des experts martiaux de faire des compétitions. De faire des affrontements avec d’autres « règles » que les nôtres.
Et il faut garder à l’esprit, non pas la victoire, mais le geste technique. Gagner un championnat en étant borderline avec le règlement, être à la limite des gestes autorisés, sans placer de gestes techniques, tout en force et en blocage, c’est de toute façon avoir perdu. Un combattant qui passe plus de temps sur les bancs de musculation que dans la salle d’entraînement, un combattant qui se concentre sur une ou deux techniques pour être sûr de gagner, plutôt que de se concentrer sur l’ensemble de son arsenal, celui-là, à mes yeux, a déjà perdu. Mais le combattant qui accepte la défaite comme un élément inhérent à la compétition , et qui essaie de nouvelles choses, tente des techniques « folles » ou des gestes d’un grande difficulté, celui-là deviendra un expert, un maître.

Par force, on doit se mettre en danger, on doit rechercher les moments de tension et de doutes pour les maîtriser, contrôler le geste face à un adversaire agressif et qui va chercher à marquer des points. Au final, ce sera peut-être lui le champion, on perdra certainement des combats, mais faut-il pour autant se priver d’organiser un Event ou une compétition ? Ce serait à mon avis se priver d’une marge de progression. Si nous gérons correctement l’évènement, si nous préparons bien les combattants et les règlements de nos compétitions, je crois que cela contribuera fortement à notre réussite future, et que nous aurons un impact encore plus efficace auprès du grand public.

Il y a une chose assez simple à faire. Ne pas mettre en avant le vainqueur plus qu’il ne se doit. « Tu as gagné c’est bien », point. Ne pas faire du vainqueur une « star ». Remettre toujours les compétitions et les vainqueurs à leur juste place : un outil, un moyen de progression utile, nécessaire, mais pas une fin en soi. Celui qui voudra venir aux AMHE pour la gloire de la compétition doit savoir dès le départ que, oui on est combattants, et que oui on fait des compétitions, mais non chez nous, il n’y a pas de stars de championnats, pas de coupe du monde du chevalier, pas de champion de France de la gladiature,… On éliminera de fait toute ambiguïté, et celui des Amheurs qui voudrait passer par la compétition sera formé dans cet état d’esprit dès son entrée dans les clubs.
Je crois que nous devons faire corps et ne faire entendre qu’une seule voix, un seul et même langage, et ne pas laisser voir qu’il peut y avoir des désaccords .
Dans les AMHE, il y a, par essence, de la diversité : au moins trois millénaires d’histoire et des dizaines de disciplines ! Gardons cependant en tête notre objectif : être le plus honnête possible avec les AMHE, et donc,ne négliger ni la partie HE ni la partie AM.

Je suis très fier de participer à l’aventure de la FFAMHE : à 45 ans, j’ai l’impression de connaître une nouvelle jeunesse. Je n’avais pas connu une telle effervescence depuis 20 ans presque. J’espère que je pourrais aider à la promotion des AMHE en France et dans le monde, car j’ai vraiment la conviction que l’on peut faire de très belles choses avec ces disciplines ; elles combinent tant de principes: le sport, le militaria, l’art martial, la pratique individuelle et collective, toutes les formes martiales, de la lutte à la baïonnette, le tout, en étant porteuses des principes de notre civilisation.
Je souhaite vraiment pouvoir apporter un peu de mon expérience, et permettre à tous les pratiquants de trouver leur chemin dans les AMHE.

Merci beaucoup. A bientôt.

J’ai commencé les AMHE il y a trois ans. Sur sollicitation de Jean-Remy Gallapond, président actuel du club Mediéval Combat. J’ai commencé par l’épée à deux mains, tradition Vadi. Six mois après être entré dans le club, on a organisé un stage en faisant venir Roland Fuhrmann et Anthony Menting (de l’Ost du Griffon Noir) pour faire de l’épée/bocle. Je me suis rendu compte que j’étais plus attiré par l’épée/bocle que par une autre discipline.
Après le stage, l’idée était d’éviter absolument de perdre ce qu’on venait d’apprendre. On m’a proposé de continuer à étudier le manuscrit. Je me suis vraiment pris de passion pour cette discipline et j’ai gardé une étroite collaboration avec Anthony et Roland. Depuis deux ans, je suis instructeur I.33 chez Médiéval Combat.
J’ai deux visions des choses :
Je suis dans le plaisir, l’étude et le partage de la pratique technique avant tout.
Je suis également compétiteur. J’ai fait cinq tournois l’année dernière où j’ai cherché à arriver bien classé. Je suis arrivé 4e, 3e, 2e, et deux premières places. Ce qui me plaît dans la compétition, c’est d’employer la technique sourcée pour gagner l’échange et non rechercher la touche à tout prix.

Mon ressenti personnel : pour une première fois, je suis relativement satisfait même si j’ai été à la fois agréablement surpris et déstabilisé par l’engouement et le nombre important de participants. J’estimais au départ qu’il y aurait une vingtaine de personnes maximum, on a eu trente-deux inscrits. Je me suis senti un peu débordé et en même temps, j’ai réalisé que ça correspondait à un besoin réel une forte demande non formulée des pratiquants de la discipline d’avoir une rencontre d’échanges.

Je ne voulais pas faire une compétition de haut niveau ni chercher à savoir quel participant était le meilleur compétiteur. Je souhaitais rassembler tous les pratiquants de la discipline, tous manuscrits confondus. Avant tout, pour partager et avoir le plaisir de tirer ensemble.
Il y a eu quatre poules de huit combattants. Chaque participant a combattu contre tous les autres combattants de sa poule.
Il n’y a eu que des combats de poule, pas de phases finales. C’était plutôt une rencontre amicale pour échanger entre participants. Les poules n’avaient pas pour but de faire sortir le meilleur de chaque pour participer à une finale quelconque. La démarche de la rencontre n’était pas de savoir qui était le meilleur mais de savoir ce qu’on pouvait sortir comme technique dans un contexte d’opposition. Ainsi, il n’y avait ni prix à gagner, ni classement, ni titre de vainqueur. Tous sont repartis avec un écusson à coudre de la rencontre : le prix à gagner était le plaisir partager avec les autres.

On voulait faire une rencontre pour que les gens s’amusent le plus possible et en tirent le meilleur souvenir d’avoir pu tirer contre un maximum de personnes sans avoir la frustration d’être sorti de la poule au bout de trois combats.

Le tournoi était très bien organisé, de manière très professionnelle. Deux disciplines étaient représentées : l’épée longue et l’épée/bocle. Deux lices complètes avec un juge, quatre arbitres, la table et le chronomètre.
On y était allé pour aller faire une compétition pas loin de chez nous, chez des gens qu’on ne connaît pas du tout pour aller voir leurs interprétations des armes qu’on pratique, et avant tout pour se faire plaisir.
De là, on a été très agréablement surpris par leur côté technique, leur fair-play, leur bon état d’esprit AMHE. On a pris énormément de plaisir à participer à tout ça. C’est grâce à cette compétition que j’ai pris conscience qu’on pouvait marier la technique et le côté compétitif. C’était flagrant dans les combats de poule et dans les phases finales, jusque dans la finale que j’ai gagnée. On est resté très fair-play, technique, détendus tout au long du combat. On s’est réaccordé des points qui ont été involontairement mal imputés par les juges. Cette finale restera un excellent souvenir. C’était hallucinant : on peut faire de la compétition en étant détendu, technique et sans perdre pour autant la recherche de la victoire à la fin.

La réussite d’une compétition réside dans le fait que tout le monde doit en retirer du plaisir et non du stress. On vient faire de belles rencontres par le biais de la technique et du fair-play. Je viens chercher une certaine victoire et l’obtenir par l’expression de la technique et du fruit de l’apprentissage.
Pour moi, que tu fasses de la compétition, même à haut niveau, que tu fasses une rencontre amicale, ou même un simple sparring avec un ami, il faut avant tout être technique pour en retirer un maximum de plaisir. Si tu n’es pas technique, tu ne peux pas créer de beaux échanges et donc, tu n’auras pas tout le plaisir que procure un beau duel avec l’adversaire.

Quand tu veux ! Merci pour l’interview.