L’association Medieval Combat organise un stage d’initiation au combat chevaleresque les 5 et 6 juillet 2014. Toutes les informations sont disponibles en suivant ce lien :
http://medievalcombat.fr/agenda/stage-des-5-6-juillet-2014.html

L'événement Cornucopia se tiendra du 12 au 14 septembre au Lac de Panthier, Vandenesse-en-Auxois.
Date limite d'inscription : 31 juillet.
Lien :
https://www.facebook.com/events/1413282142269048/?ref=ts&fref=ts
Contact :
hemablacksheepteam@gmail.com

Plus d'informations dans le prochain bulletin.

En attendant de lancer les inscriptions, les organisateurs sont à la recherche d’instructeurs pour animer les ateliers lors du week-end. Nous pensons avoir le temps et la place pour 12 à 15 ateliers. Si vous souhaitez présenter quelque chose, merci de contacter directement Remi Deyne : remi.deyme@wanadoo.fr.

Le weekend des 6 et 7 juin c'est déroulé au fort Frère un rassemblement de passionnés d'AMHE de la période XIXème en parallèle d'un rassemblement de reconstitution historique sur la période "guerre Franco-Prussienne de 1870".
Le fort Frère, aussi nommé "Fort Grossherzog von Baden", l'une des nombreuse fortifications de la ceinture de Strasbourg, fut construit en 1871 par les nouveaux occupants de l'Alsace afin de défendre, mais surtout de contrôler la ville de Strasbourg. Il s'agit donc d'un cadre tout à fait adapté à la reconstitution et aux AMHE du XIXème siècle, et nous avons put profiter avec plaisir de ses fortifications, des places de manœuvre, des postes de tir ou encore de ses casernements au salpêtre abondent pour une nuit en toute sécurité entre deux rondes de soldats Prussiens!
Les ateliers, de 2 h, portaient sur la boxe française, la canne de défense et l'escrime à la baïonnette et malgré le soleil parfois cuisant, nous tous pu apprécier la compétence et le professionnalisme des deux instructeurs d'AMHE "novices", Benoit Lelion (Boxe française) et Jeremie Clog (Canne de combat) qui donnaient tous deux un atelier d'AMHE pour la première fois, et l'ont fait avec brio!
Hormis la tenue des trois ateliers, nous avons profités de la proximité des troupes de reconstitutions pour réaliser des démonstrations à l'ensemble de l'assistance. Nous avons également eus de nombreux échanges avec ces groupes que nous rencontrons peut être moins souvent, et qui étaient donc ravis (parfois même plus que le public), de découvrir les AMHE et le lien avec leurs propres travaux! Certain ont d'ailleurs assistés aux ateliers avec intérêt.

Pour conclure, je dirais que ce fut un weekend ensoleillé dans un cadre idéalement adapté à notre période d'étude, riches d'échanges entre passionnés de l'Histoire et ravitaillés en tartes flambées et bretzels en abondance!

Dimanche 15 juin s'est déroulée le 1er Paris HEMA tournament.
Une vingtaine de combattants venus de toute la France se sont affrontés dans ce qui a été la première rencontre nationale d'AMHE spécialement dédiée à une compétition à l'épée longue.
Dans une atmosphère qui est restée bon enfant mais où l'on a cependant pu constater tout le sérieux que les participants avaient dédiés à leurs entrainements, les assauts se sont déroulés sans incidents notables, si ce n'est une cheville foulée et un doigts ouvert, blessures qui se sont avérées sans gravité.
Le podium a vu la consécration d'Olivier Dupuis (ELSAMHE), au terme de 12 victoires sur 13 matchs. Jérémie Clog (ELSAMHE), Eymeric Viguié (CATA) et Simon Landais (CELN) complètent le carré de tête.
Et bien sûr tous les autres participants qui se sont tous donné à fond malgré le rythme intensif et épuisant qui leur était imposé, nous montrant par là-même comment un bel esprit martial pouvait s'épanouir lors d'une rencontre sportive.
Un grand merci à eux !

Une soixantaine de pratiquants se sont retrouvés à Arles pour pratiquer la gladiature lors d'un stage dirigé par Brice Lopez.
L'événement a été couvert par les médias locaux :
Cliquez ici.

L’association Ex Machina de Reims a fait l’objet d’un reportage pour l’émission « Ici et pas ailleurs » de France3 réalisé par Bertrand Lasseguette. Le but : présenter les Arts Martiaux Historiques Européens. Le reportage est disponible sur leur chaîne youtube :

Page Facebook de l’association : https://www.facebook.com/AssociationExMachina

Pour les amateurs de rapière, Sébastien Romagnan met régulièrement des vidéos explicatives sur sa chaîne youtube pour vous aider à commencer à travailler la verdadera destreza. Suivez le lien :
https://www.youtube.com/channel/UCnXYpHcxGH3iFN6qIfKUDBw

Très belle opération de la jeune association chalonnaise Armatura qui se pare d’un logo officiel chargé d’une histoire que nous vous invitons à découvrir en vous rendant sur leur page Facebook :
https://www.facebook.com/Armatura.AMHE

Logo Armatura

L'ARDAMHE vient de mettre en ligne une traduction en français de l’épée/bocle selon Liegnitzer. Merci beaucoup à cette association pour le partage, à consulter ici :
http://ardamhe.free.fr/biblio/pdf/Liegnitzer_1_0.pdf

Les traductions de la section montée et de celle des armes mixtes qui terminent la traduction de l'ensemble des textes de Fiore, par Benjamin Conan (De Taille et d'Estoc/Dimicatoria) :
https://dl.dropboxusercontent.com/u/18927715/Fiore_Cavallo_FR.pdf
https://dl.dropbox.com/u/18927715/Fiore_ArmaManuale_FR.pdf

https://docs.google.com/file/d/0ByGICcee2dhNYlpzQUdxcU9nOGs/edit

Un article très intéressant du blog "Ensis sub caelo" pour une représentation graphique de la masse d'une épée :
http://blog.subcaelo.net/ensis/representation-graphique-distribution-masse/

« Frequens motus » disait Liechty... Alors, il faut que ça bouge ! »

J'ai un sentiment que j'aimerais partager avec vous et qui, depuis 2 ou 3 ans devient de plus en plus vivace lorsque je compare la source avec ce que l'on en fait de manière générale en assaut.

J'ai l'impression que nous n'avons pas encore passé un cap technique et nous sommes tout proches de l'atteindre.

Je m'explique.

Je remarque souvent dans nos échanges lors des stages, des phénomènes récurrents : l'approche de l'adversaire à l'aide d'une garde ("Von tag" à l'épaule) sans rien en faire derrière. On change de temps en temps de positions dites "conformes" au traité étudié mais il n'existe que trop peu de techniques qui en découlent. De même que les gardes adoptées ne modifient que rarement l'attitude de l'adversaire, en tout cas pas de manière instinctive. Il y a bien quelques réactions apprises mais rien de bien à propos puisque la menace créée par la garde ne se réalise pas jusqu'à son terme. A force de voir mon adversaire changer de garde mais ne rien faire avec, je ne m'en préoccupe plus, c'est logique.

Liechtenauer nous dit très clairement que l'on doit masquer ses intentions pour ne pas devenir prévisible ou trop lisible par son adversaire. Avec cette dernière précision, on peut du coup se demander si ce que l'on essaye d'appliquer en sparring est bien juste.

Vienne, 2012 © Laure Bornier

Je pense que l'approche fait partie intégrante du combat non pas parce que c'est écrit dans les livres de combat mais parce que cette entrée dans la zone où tout peut arriver conditionne votre adversaire et en conséquence la suite des actions par conséquent.

Dans la même idée, je pense que tout doit se dérouler en un flot continu de frappes et de déplacements. On ne s'entraîne pas assez à enchaîner si bien que le défaut se voit en sparring résumé à une série d'assauts d'une seule frappe et sans véritable préparation.

MS 3227a : "Tu ne dois donc jamais donner le coup initial sans aussi donner le coup d’après, avec raison et courage, de manière à être constamment en mouvement, sans hésiter ou atermoyer. "

Je ne crois pas non plus que les gardes, en tout cas telles qu'elles sont exposées dans les livres d'armes, soient des instants de pause ou des temps d'arrêt. Je crois que l'assaut doit être plus "naturel" que ce que nous nous obligeons à faire pour reproduire absolument "la planche". Ne me dites pas que lorsque vous vous mettez en garde, il ne vous vienne pas en tête que vous pourriez faire autre chose. Et ce qui est drôle c'est que vous le faites sans vous en rendre compte. Pendant l'assaut, tout le monde, je dis bien tout le monde, durant ses premières années d'AMHE se met dans une garde plus confortable au bout d'un moment. Vous descendez les mains, vous gardez votre pointe menaçante et vous vous recourbez légèrement. C'est logique. Avec la fatigue on essaye de trouver une position tenable. Garder une position haute ou une barrière, par exemple, c'est pas pratique et ça laisse le temps à votre adversaire de calculer sa future approche.

Pour moi les gardes ne sont ni plus ni moins que des armements qui, déployés à temps, vous permettent différentes frappes et conduisent votre adversaire à adopter des techniques spécifiques en un temps record. C'est la raison pour laquelle Liechtenauer explique comment "casser" une garde" parce qu'elle est le démarrage d'une action. Si vous êtes en garde du toit (ou du jour) depuis quelques secondes, votre adversaire ne pourra jamais vous surprendre avec un coup travers (ça arrive mais lorsque la distance s'est raccourcie et que vous n'avez pas réagi suffisamment tôt).

Par contre dès que vous montez en toit pour frapper, là, le zwerch vous stoppe net dans votre élan. Ca demande un sens du timing aiguë mais pas moins que dans tous les autres arts martiaux. J'ai été vraiment surpris de la rapidité de réaction, par exemple, qu'il faut en free-fight. On a beau le savoir quand on le pratique, c'est…comment dire…frappant. 1/4 de seconde trop tard et votre contre ne passe plus. 10 centimètres de trop entre vous et votre adversaire et son coup vous coupe en deux au lieu de juste vous faire mal. etc…

C'est une réflexion, elle peut être infirmée à mon grand damne dans le même traité Ms 3227a par cette phrase "Sache également que toutes les postures et gardes peuvent être brisées avec des coups. De ce fait, lorsque l’on porte un coup hardiment à un homme, celui-ci doit subitement mouvoir son arme et se protéger. Pour cette raison, Liechtenauer ne tient pas les postures ou les gardes en grande estime mais recommande de préférence à un homme de s’employer, devant son adversaire, à gagner le coup initial." On dirait bien que pour Liechtenauer, ces postures et gardes représentent souvent des instants "d'arrêts".

Gaëtan Marain, ILHG 2013

Gaëtan Marain avait cette même réflexion et je crois qu'il est dans le vrai. Personnellement, si je ne suis pas dans une distance de frappe immédiate, je n'adopte aucune garde, autrement dit, je n'indique pas à mon adversaire mes intentions et c'est pendant mon armement que je vais savoir comment il va gérer la frappe qu'il pense voir arriver. Dans l'instant de l'armement, la garde représente l'instantané à partir duquel partent les frappes et s'enchaînent les techniques suivant ce que va faire votre adversaire.

J'ajouterais également à cela, la réflexion de Fanny Binard qui suggère que la garde n'est pas suffisamment perçue comme le moyen d'offrir les ouvertures pour prévoir et mettre en place les enchaînements qui vont bien. Peu des techniques d'approche s'appliquent sur une attitude d'adaptation à l'autre mais bien comme une mise en place du piège grâce auquel les techniques vont se mettre en place.

Fanny Binard à l’Isle-Adam, 2013 © Elise Wendling-Lorin pour Eelhana

Je pense que si on part tous dans cette perspective, des mécaniques mieux comprises pourront jaillir plus facilement dans les sparrings car pour l'instant le timing du sparring ne semble pas en adéquation avec nos lectures. Le sparring va vite, les techniques sont complexes. Si on ne force pas l'adversaire, nous serons toujours dans la réaction et pas dans l'assurance que la restriction des possibles nous apporte.

Sur l'enchaînement des coups, Liechtenauer nous dévoile son conseil qui me paraît le plus important en 16v : "Sache également que si un homme veut en combattre un autre sérieusement, alors il lui faut assimiler une pièce ingénieuse de son choix, complète et adaptée, et se l’approprier sérieusement de façon à ce qu’elle siège en son esprit et en son coeur." Comprendre : pour pouvoir maîtriser l'assaut, il faut amener l'adversaire dans son propre jeu pour pouvoir tout dérouler par la suite et pas juste répondre par une réaction ou juste un contre mais effectuer l'enchaînement complet.

AMHE Paris

Le cap que nous devons passer, c'est celui d'une connaissance du combat plus globale. Nous devons ainsi arriver à mettre en pratique de manière plus pertinente les préceptes qui ne peuvent être appliqués à la lettre sans en avoir une lecture associée aux contextes. Liechtenauer nous dit : "fréquemment le combattant doit effectuer une petite course avec de courtes foulées, et en d’autres circonstances il lui faut faire un bon pas ou un saut." Tout dépend bien du contexte.

Je crois que les vides qu'on tente de remplir depuis 15 ans peuvent potentiellement se retrouver enrichis par une pratique du combat inspirée du savoir de nos contemporains sans pour autant travestir la source, bien au contraire. Ne pas négliger de s'instruire à droite et à gauche tout en laissant de côté ce qui ne nous concerne pas me paraît être la meilleure des voies pour optimiser notre étude encore un peu trop scolaire des AMHE.